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Soutenance
Le 1 juin 2015
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Sujet : "L'adoption et les droits de l'enfant en Afrique francophone : réflexions sur les droits malien et sénégalais".
Directeur de thèse: FARGE Michel
Soutenance: le 01/06/2015Composition du jury:
Michel FARGE, Maître de conférences - HDR à l'Université Grenoble II (directeur de thèse).
Yann FAVIER, Professeur à l'Université de Brest (rapporteur).
Laurent GAMET, Maître de conférences - HDR à l'Université Paris XIII (rapporteur)
Adeline GOUTTENOIRE, Professeur à l'Université Bordeaux IV (membre).
Alassane KANTE, Maître de conférences - HDR à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Sénégal (co-directeur de thèse).
Isaac Yankhoba NDIAYE, Professeur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Sénégal (membre).
Résumé :
Les droits maliens et sénégalais de l'adoption recèlent d'importantes lacunes auxquelles l'étude envisage de remédier. En effet, les législateurs malien et sénégalais dans leur œuvre de codification du droit de l'adoption, ont, d'une façon malencontreuse, adopté la législation française sur l'adoption en faisant abstraction des réalités socio juridiques de leurs pays. Dans ces pays, il existe deux formes d'adoption légale calquées sur les modèles français de l'adoption. Il s'agit, pour le Mali, de l'adoption filiation et de l'adoption protection , et pour le Sénégal, de l'adoption plénière et de l'adoption limitée. Cette typologie législative de l'adoption souffre d'un manque d'équilibre et de cohérence tant dans sa structuration que dans sa finalité. Par conséquent, elle ne présente pas une garantie suffisante de protection des droits des enfants maliens et sénégalais. A côté de l'adoption légale, coexiste, dans les deux pays, l'adoption de fait, laquelle résiste au droit. En effet, la pratique traditionnelle et récurrente des enfants confiés à des familles nourricières dans ces pays demeure un espace "bizarrement" inabrité par le droit. Or, ces adoptions de fait constituent une sorte de parenté sociale et affective qui mérite d'être créatrice de droit.Par ailleurs, le droit de l'adoption internationale dans les deux pays est embryonnaire et mérite d'être mieux construit. Dans cette perspective, il conviendrait de maintenir et de renforcer les principes directeurs contenus dans la Convention de La Haye de 1993 relative à l'adoption internationale et d'intégrer, dans les législations internes des deux pays, des règles de conflits de lois en matière d'adoption internationale plus respectueuses de l'intérêt supérieur de l'enfant en privation familiale. Ces nouvelles règles permettront de déterminer la compétence législative et l'efficacité au Mali et au Sénégal des décisions d'adoption rendues à l'étranger dans des Etats non parties à la Convention de La Haye de 1993.
Date
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Extension BU Droit-Lettres
1130 avenue Centrale
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